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Parler aux employeurs

Le fait de ne pas déclarer des condamnations (dossier judiciaire) si on vous le demande peut comporter des risques importants pour vous dans la mesure où l’employeur pourrait juger que cela est une fausse déclaration et vous pourriez être congédié.

Toutefois, si on ne vous le demande pas et que vous ne violez aucune restriction, vous n’êtes pas obligé de les divulguer. Cependant, et surtout si certaines conditions de votre travail sont en lien avec votre dossier judiciaire ou votre problématique sexuelle, il est préférable d’en parler avec votre employeur.

Par exemple, être un enseignant dans une école auprès des adolescentes et, en même temps, entretenir des pensées sexuelles à l’endroit de ces dernières.

Sachez que, en tant qu’adulte responsable, il est préférable de jouer la carte de l’honnêteté. Si vous demeurez au Québec ou au Canada, nous vous suggérons de consulter le document PDF Recruter sans discriminer, cahier 4 sur les antécédents judiciaires rédigé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse ou de vous informer auprès de la Commission : 514 873-5146 / sans frais : 1 800 361-6477 / information@cdpdj.qc.ca / cdpdj.qc.ca.

Voici quelques conseils pour communiquer l’information aux employeurs :

  • Soyez toujours prêt à discuter de vos infractions passées; prévoyez un scénario et apprenez-le.

  • Assurez-vous que vous savez exactement ce qui se trouve dans votre casier judiciaire et ce que cela signifie en ce qui concerne votre capacité à occuper certains emplois.

  • Avant d’essayer d’avoir un emploi, demandez à l’employeur de vous donner un avis pour savoir si vous avez des chances raisonnables de l’avoir.

  • Si vous avez une chance de l’avoir, obtenez une copie de la politique des employeurs en matière de recrutement des personnes qui ont commis des délits.

  • Une divulgation complète sur les formulaires de demande d’emploi n’est pas toujours requise. Écrivez plutôt qu’il y a des condamnations à discuter lors de l’entrevue et indiquez si elles paraissent ou non dans le casier judiciaire.

  • Expliquez en quoi consistait l’infraction (dites l’essentiel).

  • Racontez un peu ce qui se passait dans votre vie à ce moment-là (mais ne vous en servez pas comme excuse pour avoir commis l’infraction).

  • Expliquez ce que vous avez fait depuis pour vous assurer de ne pas récidiver (par exemple, travailler avec votre agent de libération conditionnelle ou avec votre agent de probation, les cours ou les formations que vous avez suivis).

  • Dites pourquoi vous n’en êtes plus au même point qu’avant vos infractions passées.

  • Expliquez que vous savez que ce que vous avez fait est mal, mais que vous avez beaucoup à offrir et que vous cherchez une chance de le prouver. Vous avez plus à prouver que la plupart des gens et vous travaillerez plus dur pour prouver votre valeur en tant qu’employé.

  • Prenez la situation au sérieux, soyez confiant, soyez vous-même.

  • Commencez et terminez avec les points positifs et ce que vous avez à offrir, en mettant la partie plus délicate au milieu.

  • Fournissez une lettre de divulgation, marquée comme confidentielle, qui sera remise durant l’entretien, au besoin. (Indiquez l’infraction et la date de la condamnation, mais aussi les changements que vous avez apportés depuis et les raisons pour lesquelles cela fait de vous un meilleur candidat. Par exemple, je suis donc plus travaillant et plus déterminé à prouver comment j’ai apporté ces changements dans ma vie. Pensez encore à commencer et finir avec des points positifs.)

  • Soyez prêt à discuter en tête-à-tête lors de l’entretien. Fournissez la lettre d’appui et d’autres documents qui peuvent être utiles si vous en avez (par exemple, le rapport présentenciel, les coordonnées de personnes à contacter, etc.). Si c’est fait de la bonne manière, cela peut démontrer la volonté d’être honnête, d’assumer la responsabilité de l’infraction, le contexte et un sentiment de remords.

  • Si vous êtes obligé de faire un dévoilement, n’attendez pas de le faire à l’étape de l’offre d’emploi, parce que l’employeur pourrait se sentir trompé.

  • Soyez prêt à faire face aux questions que pourrait poser un employeur sur de possibles condamnations. Par exemple, si on vous pose la question à savoir si vous avez eu des condamnations au cours des cinq dernières années, vous n’aurez pas la même réponse que si on vous demande si vous avez des causes en suspens qui figurent dans votre dossier judiciaire.

  • Donner plus d’informations que ce qui est nécessaire démontre évidemment une grande honnêteté, mais c’est aussi au risque de rendre l’employeur méfiant.